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DIDIER MAZURU , L'ineffable

DIDIER MAZURU , L'ineffable
DIDIER MAZURU , L'ineffable

Heure et lieu

17 mars 2023, 18:00

Paris, 27 Rue de Seine, 75006 Paris, France

À propos de l'événement

Au cœur du sujet L’art exprime la vie humaine dans ce qu’elle a à la fois de personnel et d’universel. En art est beau le véridique, l’authentique, obtenu sans concession ni compromis. Il ne s’agit pas pour l’artiste de se forcer à l’originalité, notion superficielle, mais plutôt de parvenir à être soi-même sans se soucier de l’éventuelle appréciation extérieure, qu’elle soit ou non favorable. Chercher la vérité revient à donner du sens à l’existence. La beauté peut se définir comme le fruit d’une quête de sens. De ce point de vue, je suis convaincu que l’art qui ne cherche qu’à plaire ne touche personne en profondeur. Miyazaki ne dit-il pas que s’il avait cherché à plaire, ses films seraient déjà oubliés ! Le sens du beau est lié à la faculté de perception d’un individu, il témoigne de son développement ; il est, en somme, le résultat d’un parcours de vie. L’esthétique est davantage liée à la culture, au style, et, donc, demeure une question formelle. C’est pourtant par ce chemin que j’ai abordé le monde de l’art et que, sous l’influence des grands maîtres du passé et aussi du surréalisme, j’ai engagé ma recherche picturale. J’étudiais alors l’architecture. Je travaillais avec soin le dessin, la composition et la technique picturale, multipliant les esquisses préparatoires, soucieux de perfection formelle et technique.  Au cours des années 2000 une transformation s’est peu à peu opérée, qui m’a fait passer de l’approche picturale studieuse et contrôlée à celle délibérément improvisée et spontanée. La perfection que je cherche à atteindre aujourd’hui ne dépend pas du résultat obtenu, mais de l’attitude au travail, que je veux juste, simple et naturelle, difficile à décrire de l’extérieur. Elle dépend d’un état de présence à soi-même, où l’écoute attentive marquée de bienveillance, d’absence de désir ou d’attente, sont la règle qui seule permet le don de soi : c’est alors qu’en l’artiste la vraie vie coule sans résistance, sans heurt quoi qu’il advienne. C’est l’état que je cherche aujourd’hui à atteindre lorsque je me mets au travail. Dans le meilleur des cas le résultat advient de façon inattendue et me surprend moi-même.  Didier Mazuru Stockholm le 29 avril 2019 Ma vision de l’art: L’art est avant tout un champs d’expérience pour celui qui le fait, comme pour celui qui le découvre. Il ne s’agit pas tant de comprendre ou d’aimer que d’apprendre à se connecter au monde que l’on aborde.  Pas de créativité sans découverte et donc étonnement. L’étonnement est au cœur du geste créateur.  À mon sens créer signifie parvenir à se dépasser, tout en restant fidèle à soi-même et donc agir sans compromission.   De même, pour l’observateur, prendre connaissance d'un univers pictural authentique signifie avant tout, parvenir à dépasser ses propres limites.  Ainsi, le fait que nous soyons tous différents est une vrais richesse dès lors que l’on parvient à s’ouvrir et se mettre à l’écoute les uns des autres. La fonction de l'art majeur n'est donc pas tant de chercher à plaire que de déranger (entre autre chose, comme je l’ai déjà souligné, en nous amenant à flirter avec nos limites). Car chercher uniquement à plaire nous oriente dans une direction très superficielle. Et quand on demande à Picasso ce que le beau signifie pour lui, il répond que dans son travail, il ne cherche pas la beauté mais la vérité.  Il s’agit là, à mon sens, de cette vérité singulière aux multiples facettes, et qui se trouve enfouie au plus profond de nous.

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