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Harloff Guy

Guy Harloff (1933-1991) était un peintre, dessinateur, graveur et collagiste franco-néerlandais. Fils d’un peintre-graveur franco-néerlandais d’origine russe et d’une mère suisse d’origine italienne, il a passé une partie de sa jeunesse en Italie, où il a commencé des études classiques de lettres avant de se tourner vers le cinéma, devenant l'assistant de Vittorio De Sica en 1950.

Dès 1952, à l'âge de 19 ans, Harloff a commencé à travailler comme peintre-collagiste autodidacte, s'inspirant directement des travaux de Kurt Schwitters. Sa première exposition a eu lieu à Florence en 1954, à la Galerie Numero, alors qu'il n'avait que 21 ans. Par la suite, ses œuvres ont été exposées dans diverses villes telles que Milan, Venise, Rome, Paris, Los Angeles, Copenhague, Turin et Genève.

Après avoir voyagé en Grèce, en Turquie et en Iran, Harloff s'est installé à Paris en 1955. Entre 1962 et 1965, il est retourné en Orient pour étudier les rites, les religions, les symboles et les traditions de ces sociétés. Il a séjourné au célèbre "Beat Hotel" à Paris, où il a côtoyé des figures telles qu'Allen Ginsberg, William Burroughs et Brion Gysin.

Après 1965, Harloff s'est principalement installé à Milan, bien qu'il voyageât fréquemment à New York, Paris, Londres, Amsterdam, Bruxelles et en Scandinavie.

Guy Harloff a participé à la Documenta 5 de Kassel en 1972, dans le département des "Mythologies individuelles". En 1973, il a terminé la construction de son bateau "Le Devenir", sur lequel il a vécu et navigué, bien que sa santé l'ait empêché de réaliser pleinement son projet de voyage au long cours.

Harloff, prototype du globe-trotter curieux, parlait cinq langues et fréquentait de nombreux artistes d'avant-garde, bien qu'il n'ait jamais été pleinement intégré à aucun groupe. Son œuvre personnelle a été saluée par des critiques renommés tels que William Burroughs, Roger de Solier, André Joffroy, Pierre Waldberg et Henry Miller.

Ses influences et sources d’inspiration étaient multiples, façonnées par ses origines, ses voyages et sa curiosité insatiable. La pratique quotidienne et rituelle du dessin était une constante dans sa vie, chaque œuvre étant comme une page de son journal intime, condensant impressions, lectures et rencontres.

Son utilisation des alphabets, de la calligraphie, des signes et des symboles trouve ses racines dans sa passion pour les cultures orientales, mais également dans la tradition classique européenne et italienne, l'ésotérisme et l'alchimie.

Les représentations figuratives de Harloff étaient le résultat d'une méditation et d'une condensation spontanée, proches des dessins d'enfants, de l'automatisme surréaliste et de l'Art Brut. Il considérait chaque travail comme une thérapie, une répétition, un rite et une découverte.

Dans les années 1970, le motif de l'œil a pris une place prépondérante dans ses œuvres, symbolisant la vision, le visionnaire, mais aussi la contemplation et la perception du rêveur. Pour Harloff, voir était non seulement un acte physique, mais aussi une manière de se comprendre en captant les signes du monde.
Son usage des alphabets, de la calligraphie, des signes et symboles trouvent sa source dans sa passion des cultures orientales (Tabula, Mandala, Main de Fatima, Œil, symboles sprituels …) mais aussi dans la tradition classique européenne et italienne des blasons, des emblèmes, de la peinture murale et religieuse, des ex-voto, de l’ésotérisme et de l’alchimie.

Ses dessins constituant parfois des labyrintes ou des rébus.
Appropriation et recyclage seront un projet esthétique intime et spontané, poétique et utopique.

Ses représentations figuratives ne dérivant pas d’un processus logique, ni d’un raisonnement mais d’une méditation, puis d’une condensation dans un jeu spontané et imprévisible proche des dessins d’enfants, du jeu et de l’automatisme (si chers aux Surréalistes), et de l’Art Brut par la récurrence des motifs et une systématique occupation de tout l’espace de la feuille par le moyen technique “simple” et casi exclusive du stylo à bille.

“ Le concept est celui de la Voie Royale , des Alchimistes.
Faire un parcours spirituel.
Chaque travail est thérapie. Répétition. Rite. Découverte et possession.”
Déclare-t-il en 74.

Le motif de l’œil prendra une place prépondérante dans ses œuvres des années 70. L’oeil du regard, de la contemplation, de la vision, du visionnaire, mais aussi le troisième oeil de la vision extra-sensorielle, de la vision intérieure.
L’oeil-symbole mais aussi outil d’observation et d’exploration, du voyageur et de perception du rêveur.
Voir pour se voir, se comprendre en captant les signes du monde tel fut son programme.

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