Coutaud Lucien
Lucien Coutaud, né le 13 décembre 1904 à Meynes (Gard), et mort le 21 juin 1977 à Paris, est un peintre et graveur français.
Parallèlement à sa carrière de peintre, il a travaillé comme décorateur pour le théâtre, la danse et l'opéra et il a également eu une activité de cartonnier de tapisserie dans le contexte du renouveau de la tapisserie d'Aubusson. Lucien Coutaud est né dans un petit bourg du Gard, entre Nîmes et Beaucaire. Son père, Adrien Antoine Coutaud, était horloger-bijoutier à Nîmes, et sa mère, Françoise Célestine Priad, venait d'une ancienne famille meynoise. Il a passé son enfance et son adolescence à Nîmes, à l'exception d'un court séjour à Marseille en 1917.
Dès son jeune âge, Coutaud manifeste un caractère inquiet et secret, conscient de sa différence. Il était un homme tourmenté, complexé, mais aussi généreux. Après avoir terminé sa scolarité, il a effectué un apprentissage d’horloger chez son père, puis il a intégré en 1920 l’école des beaux-arts de Nîmes, où enseignait le graveur Armand Coussens. Il s'intéresse également aux corridas, une passion qu'il partage avec son ami Albert Dubout.
En 1924, à l'âge de vingt ans, Coutaud s'installe à Paris. Il fréquente les académies de Montparnasse et est accueilli par l’écrivain Marc Bernard. À Paris, il s'intéresse aux Primitifs du Louvre ainsi qu'aux artistes contemporains comme Chirico, Max Ernst et Paul Klee. Il entame également une collaboration avec André Fraigneau et illustre son premier livre, "Spectacles". Coutaud est admis à l’École des Arts décoratifs et réalise des décors et des costumes pour plusieurs pièces de théâtre.
Au cours des années suivantes, Coutaud se consacre à la peinture et à la gravure, exposant régulièrement ses œuvres dans différentes galeries parisiennes et participant à des expositions collectives en France et à l'étranger. Il illustre également plusieurs ouvrages et réalise des décors et des costumes pour le théâtre. Ses œuvres évoluent, passant de compositions ésotériques à des scènes taurines et tauromachiques, puis à des personnages composés d'architectures.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il poursuit son activité artistique tout en contribuant à l'effort de guerre en travaillant comme cartonnier de tapisserie. Après la guerre, il continue de peindre et d'exposer son travail, recevant notamment le grand prix de peinture de la ville de Paris en 1967. Il décède à Paris en 1977 et est inhumé dans le petit cimetière de Meynes, près de sa mère.