Les artistes
Georges Mathieu51
Didier Mazuru30
James Metcalf94
Pierre Molinier53
MR. DJUB93
Michel Nedjar63
Wolfgang Paalen47
Georges Papazoff52
Mimi Parent91
Marinela Pelosi73
Jules Perahim34
Edgard Pillet19
Lubos Plny72
Louis Pons69
Josette Rispal31
Endre Rozsda78
Ody Saban64
Bernard Saby20
Fabian Sanchez21
Frederich Schroeder-Sonnenstern99
Bernard Schultze26
Christine Sefolosha70
Henriette Sephir101
Jean-Claude Silbermann22
Sir L103
Ugo Sterpini86
Max Walter Svanberg76
Jan Svankmajer58
Virginia Tentindo102
Jean Terrossian88
Georges Mathieu
Autre
1921-2012
Né au sein d'une famille de banquiers, Georges Mathieu s'oriente d'abord vers des études de droit, de lettres et de philosophie. Dès 1942, il décide de se tourner vers les arts plastiques et réalise ses premières peintures à l'huile. Il exerce pendant quelques années le métier de professeur avant de se lancer dans une carrière artistique. En 1946, il réalise sa première exposition à Paris au Salon des moins de trente ans.
En 1947, il expose au Salon des réalités nouvelles des toiles à la texture faite de taches directement jaillies du tube, revendiquant la paternité du dripping, technique attribuée à Jackson Pollock en 1945 (ou encore à Janet Sobel en 1944), les couleurs étant, dans le cas de Mathieu, écrasées par le doigt de l'artiste dès 1944.
Dès 1950, il expose aux États-Unis et au Japon.
À partir de 1954, il crée une multitude de tableaux, souvent lors de performances ou happenings minutées devant un public, qui mettent en valeur la rapidité et la virtuosité du geste. Ainsi, en 1956 au théâtre Sarah-Bernhardt à Paris, Mathieu, devant près de 2 000 spectateurs, crée un tableau de 4 × 12 mètres en utilisant pas moins de 800 tubes de peinture (cette toile intitulée Hommage aux poètes du monde entier disparaît en 1968 lors de l'incendie de son atelier3). Outre-Atlantique, la diffusion de ses créations fait l'objet d'entraves importantes. En 1958, à New York, il tente également de créer des œuvres en public, mais cela lui est interdit. Il en vient à peindre en solitaire dans les galeries de son hôtel. Les galeries new-yorkaises refusent de l'exposer. Cette ostracisation de la part des institutions et des galeries américaines durera jusqu'à sa mort4.
De 1953 à 1962, il est rédacteur en chef de la revue United States Lines Paris Review. En 1963, année de sa « Grande Rétrospective » au musée d'art moderne de la ville de Paris, il accède enfin à la consécration officielle. Entre 1968 et 1969, il créera plusieurs décors en or pour décorer des pièces de la Manufacture de Sèvres, et notamment des services de table pour les Expositions Universelles de Montréal et d'Osaka.
En 1973, il réalise son unique œuvre architecturale. À la demande de l'industriel Guy Biraud, fabricant de transformateurs, il dessine les plans d'une usine à Fontenay-le-Comte. L'usine Mathieu qui en résulte est un ensemble original en étoile à sept branches inégales, et dont le pourtour intégralement vitré est vu par l'artiste comme un moyen de lier le lieu de travail à la nature environnante.
À partir de 1980, son œuvre peint tardif témoigne alors d'une nouvelle maturité où il rompt avec les derniers vestiges de classicisme et abandonne alors la figure centrale en même temps que sa palette se fait plus vaste.
Il meurt à 91 ans à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt. Il repose au cimetière de Montmartre (13e division).
En 1947, il expose au Salon des réalités nouvelles des toiles à la texture faite de taches directement jaillies du tube, revendiquant la paternité du dripping, technique attribuée à Jackson Pollock en 1945 (ou encore à Janet Sobel en 1944), les couleurs étant, dans le cas de Mathieu, écrasées par le doigt de l'artiste dès 1944.
Dès 1950, il expose aux États-Unis et au Japon.
À partir de 1954, il crée une multitude de tableaux, souvent lors de performances ou happenings minutées devant un public, qui mettent en valeur la rapidité et la virtuosité du geste. Ainsi, en 1956 au théâtre Sarah-Bernhardt à Paris, Mathieu, devant près de 2 000 spectateurs, crée un tableau de 4 × 12 mètres en utilisant pas moins de 800 tubes de peinture (cette toile intitulée Hommage aux poètes du monde entier disparaît en 1968 lors de l'incendie de son atelier3). Outre-Atlantique, la diffusion de ses créations fait l'objet d'entraves importantes. En 1958, à New York, il tente également de créer des œuvres en public, mais cela lui est interdit. Il en vient à peindre en solitaire dans les galeries de son hôtel. Les galeries new-yorkaises refusent de l'exposer. Cette ostracisation de la part des institutions et des galeries américaines durera jusqu'à sa mort4.
De 1953 à 1962, il est rédacteur en chef de la revue United States Lines Paris Review. En 1963, année de sa « Grande Rétrospective » au musée d'art moderne de la ville de Paris, il accède enfin à la consécration officielle. Entre 1968 et 1969, il créera plusieurs décors en or pour décorer des pièces de la Manufacture de Sèvres, et notamment des services de table pour les Expositions Universelles de Montréal et d'Osaka.
En 1973, il réalise son unique œuvre architecturale. À la demande de l'industriel Guy Biraud, fabricant de transformateurs, il dessine les plans d'une usine à Fontenay-le-Comte. L'usine Mathieu qui en résulte est un ensemble original en étoile à sept branches inégales, et dont le pourtour intégralement vitré est vu par l'artiste comme un moyen de lier le lieu de travail à la nature environnante.
À partir de 1980, son œuvre peint tardif témoigne alors d'une nouvelle maturité où il rompt avec les derniers vestiges de classicisme et abandonne alors la figure centrale en même temps que sa palette se fait plus vaste.
Il meurt à 91 ans à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt. Il repose au cimetière de Montmartre (13e division).
Didier Mazuru
France
né en 1953
Surréalisme, Art Visionnaire, Art singulier
CURRICULUM VITAE
Didier Mazuru est né à Paris le 18 février 1953
1969, commence le saxophone (ténor et soprane) et étudie la musique et les techniques d’improvisation.
1973, rencontre une jeune femme suédoise. Ils se marient en 1978.
1974, entre en architecture à l’école des Beaux Arts. Parallèlement, participe à de nombreux concerts de jazz au sein de différentes formations.
Diplôme d'architecte D.P.L.G. 1981
1981 s’installe à Stockholm avec son épouse et abandonne l’architecture pour se consacrer entièrement à la peinture et à la gravure.
Ne pratique plus le saxophone depuis 1985 mais continue la pratique du piano en amateur.
Pratique la méditation depuis 1989, pratique qui s’accompagne de nombreux séjours en Inde de 1991 à 2008.
De 1996 à 2012, travaille à mi-temps pour la commune de Stockholm comme aide à domicile aux personnes âgées. Continue parallèlement à peindre.
Se consacre à nouveau entièrement à la peinture depuis 2012.
Expositions personnelles :
1984 Galerie Bernier, Paris
1986 Galerie Bernier, Paris
1986 Galerie Saint-Anne, Montluçon
1987 Galerie Bernier, Paris
1987 Galerie L, Saint Étienne
1989 Institut Français, Stockholm
1989 Galerie L, Saint Étienne
1990 Galerie Michèle Broutta, Paris
1990 Galleriet i Holmby, Suède
1992 Galleriet i Holmby, Suède
1993 Galerie L, Saint Étienne
1998 Galerie Michèle Broutta, Paris
1998 Galerie Jan Linder, Stockholm
2005 Café Baires, Stockholm
2006 Galerie Paname, Stockholm
2008 Galerie Paname, Stockholm
2010 Galleri Nordens Ljus, Stockholm (mars)
2011 Galleri Duerr, Stockholm
2016 Exposition personnelle de peintures au festival de musique classique, ”O/Modernt”, Stockholm
2021 Atelier/galerie Idungatan Stockholm, le 11 novembre.
Expositions de groupe :
1983 Atelier Tazé, Saint Niklaas, Belgique.
1984 Maison des arts, Belfort, France
1984 Galerie Michèle Broutta, Paris.
1984 Biennale de Dignes les Bains.
1984 Saalbau-Galerie, Darmstadt.
1987 Ecole de Médecine, Paris.
1987 Foire internationale d’art contemporain, Lyon.
1988 Foire internationale d’art contemporain, Stockholm
1989 Foire internationale d’art contemporain, Stockholm
1990 Foire internationale d’art contemporain, Stockholm
1990 Ecole de Médecine, Paris.
1991 Foire internationale d’art contemporain, Stockholm
1992 Foire internationale d’art contemporain, Stockholm
1992 Musée d’art contemporain, Chamalière.
1992 Institut Français, Stockholm
1992 Galerie Arts Multiples, Metz.
1994 Centre culturale di esposizione e comunicazione, Venedig, Italie
1996 ”Hyllning till Ilmar Laaban”, Liljevalchs Konsthall, Stockholm
1998 VIIème Biennale de Saint-Hilaire-de-Brens.
1999 ”10 graveurs français”, Galerie Flamingo, Falkenberg, Suède.
2002 ”Terra grafica”, Galleri infra, Upplands Väsby, Suède
2003 ”Aqua di colori”, Galleri infra, Upplands Väsby, Suède
2004 Grafiska sällskapet, Stockholm.
2004 ”Métal”, gravures, sculptures, dessins, Maison des jeunes de la culture, Dieppe
2006 Atelier Grognard, ”Les visionnaires – Au-delà du surréalisme” Rueil- Malmaison, France
2006 ”Les visionnaires – Au-delà du surréalisme” Galerie Michèle Broutta, Paris
2006 ”Corps humains”, Hôtel de ville, Saint-Ouen-l’Aumône.
2012 Collection Moreh, musée d’art contemporain, Chamalière
2012 ”Les visionnaires”, Grafiskkunst der Gegenwart aus Frankreich, Panorama Museum, Allemagne
2012 ”10 artistes visionnaires”, Galerie Michèle Broutta, Paris
2014 Œuvres surréalistes sur papier, Galerie Les Yeux Fertiles,Paris.
2014 Galleri Duerr, Stockholm
2014 Affordable ArtFair, Stockholm avec la gallerie Duerr
2016 “Voyage dans l’imaginaire” Galerie Les Yeux Fertiles, Paris.
2018 Estampe en Yvelines, 2ème biennale de l’estampe, La Tannerie, Houdan
2019 Lauréat du prix de peinture Madeleine Couderc attribué par la Fondation Taylor, Paris
Publications :
1983 ”L’atelier Tazé”, Catalogue de l’exposition
1984 ”Dédale”, catalogue de l’exposition à la Galerie Bernier
1984 Catalogue de la Biennale de Dignes les Bains
1987 Catalogue de la foire internationnale de Lyon
1988 Catalogue de la gravure de petit format, Chamalière
1988 Catalogue de la f.i.a.c. de Stockholm
1989 Catalogue de la f.i.a.c. de Stockholm
1992 Catalogue de la f.i.a.c. de Stockholm
1991 ”L’art visionnaire”, par M. Random, éditions Philippe Lebaud (p.112-113)
1992 ”L’art visionnaire”, catalogue de l’exposition au Musée d’Artcontemporain de Chamalière
1993 ”Le dessin, art des origines” par Robert Moran, éditions Fleurus (p.160)
1994 ”Du fantastique au visionnaire”, Catalogue de l’exposition,Venise (p.70-71)
1996 ”La gravure contemporaine”, par M. Solvit, Pierre Zech éd. (p.260-261)
1997 ”Dans l’ossuaire des songes”, par D. Mazuru, éditions C.D.G.Création
1998 ”Hyllning till Ilmar Laaban”, catalogue de l’expos. au Lijevalchs Konsthall, Stockholm (p.57)
1999 Konstvärlden & disajn NR 4 1999 Suède
2006 ”Les visionnaires – Au-delà du surréalisme”, Catalogue de l’exposition, Atelier Grognard, France
2012 Exposition, ”visionnaires, Grafiskkunst der Gegenwart aus Frankreich”, Panorama Museum, Allemagne (p.212-227)
2016 Illustrations du catalogue du festival de musique classique,”O/ Modernt”, Stockholm
2018 Catalogue de l’exposition ”Estampe en Yvelines” Houdan
2021 Grekisk Mytologi i vardags livet 2021 (en suédois) Text från Véronique Mazuru och Didier Mazuru
2021 Konst och Identitet (en suédois)
2021 Art et Identité, Didier Mazuru textes et peintures
2022 Struktur (en suédois)
2022 Structure, Didier Mazuru textes et peintures
2022 Arbre de vie, Didier Mazuru textes et peintures
2023 Cheminement intérieur, Didier Mazuru textes et peintures
2023 Ineffable, Didier Mazuru, peintures 2015 - 2022, Venus d’ailleurs éditeurs
Articles :
1984 Les nouvelles de l’estampe N° 75 (p.23)
1986 Les nouvelles de l’estampe N° 86
1986 Les cahiers de la galerie Ste-Anne
1989 Programme culturel de l’Institut Français de Stockholm, septembre
1990 Artension N° 13 jan-fevr
1990 Skånska Dagbladet, 24 avril Suède
1998 Pariscope, janvier
1998 La Gazette des arts plastiques et décoratifs N° 6, février
1998 Art & Métiers du livre N° 207
1998 Arts Actualités Magazine N° 82, février
1998 Résidences Décoration N°20, mars-avril
1999 Svenska Dagbladet, 7 nov. Suède
2014 Texte de D. Mazuru : catalogue de l’œuvre gravé de Doaré
2014 Art&Métiers du livre N°300. Article de D. Mazuru sur Doaré
2019 Fondation Taylor : Catalogue 2019 (p.41)
À réalisé à ce jour 222 peintures sur toiles où panneau répertoriées de H1 à H222, 880 dessins et peintures sur papier et carton, répertoriée de D1 à D880, 63 gravures sur cuivre accompagnées de nombreux tirages rehaussées, ou complètement retravaillés, à l’encre, à l’aquarelle ou à l’acrylique et une dizaine de carnets d’esquisses.
Stockholm 2023
………………………………….
Ma vision de l’art:
L’art est avant tout un champs d’expérience pour celui qui le fait, comme pour celui qui le découvre. Il ne s’agit pas tant de comprendre ou d’aimer que d’apprendre à se connecter au monde que l’on aborde.
Pas de créativité sans découverte et donc étonnement. L’étonnement est au cœur du geste créateur.
À mon sens créer signifie parvenir à se dépasser, tout en restant fidèle à soi-même et donc agir sans compromission.
De même, pour l’observateur, prendre connaissance d'un univers pictural authentique signifie avant tout, parvenir à dépasser ses propres limites.
Ainsi, le fait que nous soyons tous différents est une vrais richesse dès lors que l’on parvient à s’ouvrir et se mettre à l’écoute les uns des autres.
La fonction de l'art majeur n'est donc pas tant de chercher à plaire que de déranger (entre autre chose, comme je l’ai déjà souligné, en nous amenant à flirter avec nos limites). Car chercher uniquement à plaire nous oriente dans une direction très superficielle.
Et quand on demande à Picasso ce que le beau signifie pour lui, il répond que dans son travail, il ne cherche pas la beauté mais la vérité.
Il s’agit là, à mon sens, de cette vérité singulière aux multiples facettes, et qui se trouve enfouie au plus profond de nous.
Didier Mazuru est né à Paris le 18 février 1953
1969, commence le saxophone (ténor et soprane) et étudie la musique et les techniques d’improvisation.
1973, rencontre une jeune femme suédoise. Ils se marient en 1978.
1974, entre en architecture à l’école des Beaux Arts. Parallèlement, participe à de nombreux concerts de jazz au sein de différentes formations.
Diplôme d'architecte D.P.L.G. 1981
1981 s’installe à Stockholm avec son épouse et abandonne l’architecture pour se consacrer entièrement à la peinture et à la gravure.
Ne pratique plus le saxophone depuis 1985 mais continue la pratique du piano en amateur.
Pratique la méditation depuis 1989, pratique qui s’accompagne de nombreux séjours en Inde de 1991 à 2008.
De 1996 à 2012, travaille à mi-temps pour la commune de Stockholm comme aide à domicile aux personnes âgées. Continue parallèlement à peindre.
Se consacre à nouveau entièrement à la peinture depuis 2012.
Expositions personnelles :
1984 Galerie Bernier, Paris
1986 Galerie Bernier, Paris
1986 Galerie Saint-Anne, Montluçon
1987 Galerie Bernier, Paris
1987 Galerie L, Saint Étienne
1989 Institut Français, Stockholm
1989 Galerie L, Saint Étienne
1990 Galerie Michèle Broutta, Paris
1990 Galleriet i Holmby, Suède
1992 Galleriet i Holmby, Suède
1993 Galerie L, Saint Étienne
1998 Galerie Michèle Broutta, Paris
1998 Galerie Jan Linder, Stockholm
2005 Café Baires, Stockholm
2006 Galerie Paname, Stockholm
2008 Galerie Paname, Stockholm
2010 Galleri Nordens Ljus, Stockholm (mars)
2011 Galleri Duerr, Stockholm
2016 Exposition personnelle de peintures au festival de musique classique, ”O/Modernt”, Stockholm
2021 Atelier/galerie Idungatan Stockholm, le 11 novembre.
Expositions de groupe :
1983 Atelier Tazé, Saint Niklaas, Belgique.
1984 Maison des arts, Belfort, France
1984 Galerie Michèle Broutta, Paris.
1984 Biennale de Dignes les Bains.
1984 Saalbau-Galerie, Darmstadt.
1987 Ecole de Médecine, Paris.
1987 Foire internationale d’art contemporain, Lyon.
1988 Foire internationale d’art contemporain, Stockholm
1989 Foire internationale d’art contemporain, Stockholm
1990 Foire internationale d’art contemporain, Stockholm
1990 Ecole de Médecine, Paris.
1991 Foire internationale d’art contemporain, Stockholm
1992 Foire internationale d’art contemporain, Stockholm
1992 Musée d’art contemporain, Chamalière.
1992 Institut Français, Stockholm
1992 Galerie Arts Multiples, Metz.
1994 Centre culturale di esposizione e comunicazione, Venedig, Italie
1996 ”Hyllning till Ilmar Laaban”, Liljevalchs Konsthall, Stockholm
1998 VIIème Biennale de Saint-Hilaire-de-Brens.
1999 ”10 graveurs français”, Galerie Flamingo, Falkenberg, Suède.
2002 ”Terra grafica”, Galleri infra, Upplands Väsby, Suède
2003 ”Aqua di colori”, Galleri infra, Upplands Väsby, Suède
2004 Grafiska sällskapet, Stockholm.
2004 ”Métal”, gravures, sculptures, dessins, Maison des jeunes de la culture, Dieppe
2006 Atelier Grognard, ”Les visionnaires – Au-delà du surréalisme” Rueil- Malmaison, France
2006 ”Les visionnaires – Au-delà du surréalisme” Galerie Michèle Broutta, Paris
2006 ”Corps humains”, Hôtel de ville, Saint-Ouen-l’Aumône.
2012 Collection Moreh, musée d’art contemporain, Chamalière
2012 ”Les visionnaires”, Grafiskkunst der Gegenwart aus Frankreich, Panorama Museum, Allemagne
2012 ”10 artistes visionnaires”, Galerie Michèle Broutta, Paris
2014 Œuvres surréalistes sur papier, Galerie Les Yeux Fertiles,Paris.
2014 Galleri Duerr, Stockholm
2014 Affordable ArtFair, Stockholm avec la gallerie Duerr
2016 “Voyage dans l’imaginaire” Galerie Les Yeux Fertiles, Paris.
2018 Estampe en Yvelines, 2ème biennale de l’estampe, La Tannerie, Houdan
2019 Lauréat du prix de peinture Madeleine Couderc attribué par la Fondation Taylor, Paris
Publications :
1983 ”L’atelier Tazé”, Catalogue de l’exposition
1984 ”Dédale”, catalogue de l’exposition à la Galerie Bernier
1984 Catalogue de la Biennale de Dignes les Bains
1987 Catalogue de la foire internationnale de Lyon
1988 Catalogue de la gravure de petit format, Chamalière
1988 Catalogue de la f.i.a.c. de Stockholm
1989 Catalogue de la f.i.a.c. de Stockholm
1992 Catalogue de la f.i.a.c. de Stockholm
1991 ”L’art visionnaire”, par M. Random, éditions Philippe Lebaud (p.112-113)
1992 ”L’art visionnaire”, catalogue de l’exposition au Musée d’Artcontemporain de Chamalière
1993 ”Le dessin, art des origines” par Robert Moran, éditions Fleurus (p.160)
1994 ”Du fantastique au visionnaire”, Catalogue de l’exposition,Venise (p.70-71)
1996 ”La gravure contemporaine”, par M. Solvit, Pierre Zech éd. (p.260-261)
1997 ”Dans l’ossuaire des songes”, par D. Mazuru, éditions C.D.G.Création
1998 ”Hyllning till Ilmar Laaban”, catalogue de l’expos. au Lijevalchs Konsthall, Stockholm (p.57)
1999 Konstvärlden & disajn NR 4 1999 Suède
2006 ”Les visionnaires – Au-delà du surréalisme”, Catalogue de l’exposition, Atelier Grognard, France
2012 Exposition, ”visionnaires, Grafiskkunst der Gegenwart aus Frankreich”, Panorama Museum, Allemagne (p.212-227)
2016 Illustrations du catalogue du festival de musique classique,”O/ Modernt”, Stockholm
2018 Catalogue de l’exposition ”Estampe en Yvelines” Houdan
2021 Grekisk Mytologi i vardags livet 2021 (en suédois) Text från Véronique Mazuru och Didier Mazuru
2021 Konst och Identitet (en suédois)
2021 Art et Identité, Didier Mazuru textes et peintures
2022 Struktur (en suédois)
2022 Structure, Didier Mazuru textes et peintures
2022 Arbre de vie, Didier Mazuru textes et peintures
2023 Cheminement intérieur, Didier Mazuru textes et peintures
2023 Ineffable, Didier Mazuru, peintures 2015 - 2022, Venus d’ailleurs éditeurs
Articles :
1984 Les nouvelles de l’estampe N° 75 (p.23)
1986 Les nouvelles de l’estampe N° 86
1986 Les cahiers de la galerie Ste-Anne
1989 Programme culturel de l’Institut Français de Stockholm, septembre
1990 Artension N° 13 jan-fevr
1990 Skånska Dagbladet, 24 avril Suède
1998 Pariscope, janvier
1998 La Gazette des arts plastiques et décoratifs N° 6, février
1998 Art & Métiers du livre N° 207
1998 Arts Actualités Magazine N° 82, février
1998 Résidences Décoration N°20, mars-avril
1999 Svenska Dagbladet, 7 nov. Suède
2014 Texte de D. Mazuru : catalogue de l’œuvre gravé de Doaré
2014 Art&Métiers du livre N°300. Article de D. Mazuru sur Doaré
2019 Fondation Taylor : Catalogue 2019 (p.41)
À réalisé à ce jour 222 peintures sur toiles où panneau répertoriées de H1 à H222, 880 dessins et peintures sur papier et carton, répertoriée de D1 à D880, 63 gravures sur cuivre accompagnées de nombreux tirages rehaussées, ou complètement retravaillés, à l’encre, à l’aquarelle ou à l’acrylique et une dizaine de carnets d’esquisses.
Stockholm 2023
………………………………….
Ma vision de l’art:
L’art est avant tout un champs d’expérience pour celui qui le fait, comme pour celui qui le découvre. Il ne s’agit pas tant de comprendre ou d’aimer que d’apprendre à se connecter au monde que l’on aborde.
Pas de créativité sans découverte et donc étonnement. L’étonnement est au cœur du geste créateur.
À mon sens créer signifie parvenir à se dépasser, tout en restant fidèle à soi-même et donc agir sans compromission.
De même, pour l’observateur, prendre connaissance d'un univers pictural authentique signifie avant tout, parvenir à dépasser ses propres limites.
Ainsi, le fait que nous soyons tous différents est une vrais richesse dès lors que l’on parvient à s’ouvrir et se mettre à l’écoute les uns des autres.
La fonction de l'art majeur n'est donc pas tant de chercher à plaire que de déranger (entre autre chose, comme je l’ai déjà souligné, en nous amenant à flirter avec nos limites). Car chercher uniquement à plaire nous oriente dans une direction très superficielle.
Et quand on demande à Picasso ce que le beau signifie pour lui, il répond que dans son travail, il ne cherche pas la beauté mais la vérité.
Il s’agit là, à mon sens, de cette vérité singulière aux multiples facettes, et qui se trouve enfouie au plus profond de nous.
James Metcalf
États-Unis
1925-2012
James « Jimmy » Metcalf (11 Mars, 1925 Janvier, 2012) était un sculpteur américain, artiste et pédagogue. Metcalf établi et dirigé une communauté pour le cuivre artisans à Santa Clara del Cobre , Michoacán , Mexique , depuis les années 1970 jusqu'à sa mort en 2012.
Metcalf est né à New York. Ses parents étaient tous deux vitraux artistes, dont la plupart contribuent notamment aux fenêtres de la cathédrale de Saint Jean le Divin . Metcalf a pris l' art et la sculpture comme un adolescent. Il est enrôlé dans la 88e Division d' infanterie de l' armée américaine , surnommé les Blue Devils, quand il avait 18 ans. Metcalf a combattu dans le nord de l' Italie pendant la Seconde Guerre mondiale, et a perdu trois de ses doigts pendant le combat à Furlo passe .
Metcalf a assisté à la Pennsylvania Academy of Fine Arts de Philadelphie , puis inscrit à l' Ecole Centrale des Arts et Métiers à Londres. Il a reçu une bourse pour étudier l' ancienne métallurgie et essentiellement déménagé à Deya, Majorque , en 1953. Il se lie d' amitié et il a collaboré avec l' écrivain Robert Graves sur son travail, la côte d'Adam, publié en 1955. Metcalf a vécu à Paris 1956-1965, où il trouve son atelier au Impasse Ronsin .
En 1965, Metcalf était un sculpteur accompli, avec un studio sur Spring Street à SoHo . Cependant, il était fatigué de l' art contemporain et a déménagé à Mexico , y compris Mexico . Il se lia d' amitié avec d' éminents écrivains et artistes, parmi lesquels Carlos Fuentes et Carlos Pellicer , et a été le premier à introduire Octavio Paz à Marcel Duchamp . Metcalf a remporté la commission pour forger la flamme olympique pour les Jeux Olympiques d' été de 1968 à Mexico. Il a été marié à l' actrice mexicaine Pilar Pellicer , sa troisième épouse, avec qui il avait deux fils et une fille. Metcalf épousa plus tard la sœur cadette de Pilar Pellicar, sculpteur Ana Pellicer , sa quatrième épouse.
Metcalf a ouvert un studio et forge en 1967, où il a enseigné les artistes comment créer des vases avec un bord épais appelé El Borde Greuso . En 1973, Melcalf et Anna Pellicer a fondé Casa de Artesana et une école. qui deviendrait connue sous le nom Adolfo Meilleur Maugard école des Arts et Métiers à Santa Clara del Cobre , de promouvoir des artistes autochtones et précolombienne chaudronnerie et forgeage techniques. Leur travail a été crédité de la préservation de la métallurgie de la région.
Metcalf est mort à Santa Clara del Cobre, Michoacan, le 27 Janvier 2012, à l'âge de 86 ans , il laisse dans le deuil sa femme, Ana Pellicer . Il a été enterré à Santa Clara del Cobre, près de plusieurs de ses sculptures.
Metcalf est né à New York. Ses parents étaient tous deux vitraux artistes, dont la plupart contribuent notamment aux fenêtres de la cathédrale de Saint Jean le Divin . Metcalf a pris l' art et la sculpture comme un adolescent. Il est enrôlé dans la 88e Division d' infanterie de l' armée américaine , surnommé les Blue Devils, quand il avait 18 ans. Metcalf a combattu dans le nord de l' Italie pendant la Seconde Guerre mondiale, et a perdu trois de ses doigts pendant le combat à Furlo passe .
Metcalf a assisté à la Pennsylvania Academy of Fine Arts de Philadelphie , puis inscrit à l' Ecole Centrale des Arts et Métiers à Londres. Il a reçu une bourse pour étudier l' ancienne métallurgie et essentiellement déménagé à Deya, Majorque , en 1953. Il se lie d' amitié et il a collaboré avec l' écrivain Robert Graves sur son travail, la côte d'Adam, publié en 1955. Metcalf a vécu à Paris 1956-1965, où il trouve son atelier au Impasse Ronsin .
En 1965, Metcalf était un sculpteur accompli, avec un studio sur Spring Street à SoHo . Cependant, il était fatigué de l' art contemporain et a déménagé à Mexico , y compris Mexico . Il se lia d' amitié avec d' éminents écrivains et artistes, parmi lesquels Carlos Fuentes et Carlos Pellicer , et a été le premier à introduire Octavio Paz à Marcel Duchamp . Metcalf a remporté la commission pour forger la flamme olympique pour les Jeux Olympiques d' été de 1968 à Mexico. Il a été marié à l' actrice mexicaine Pilar Pellicer , sa troisième épouse, avec qui il avait deux fils et une fille. Metcalf épousa plus tard la sœur cadette de Pilar Pellicar, sculpteur Ana Pellicer , sa quatrième épouse.
Metcalf a ouvert un studio et forge en 1967, où il a enseigné les artistes comment créer des vases avec un bord épais appelé El Borde Greuso . En 1973, Melcalf et Anna Pellicer a fondé Casa de Artesana et une école. qui deviendrait connue sous le nom Adolfo Meilleur Maugard école des Arts et Métiers à Santa Clara del Cobre , de promouvoir des artistes autochtones et précolombienne chaudronnerie et forgeage techniques. Leur travail a été crédité de la préservation de la métallurgie de la région.
Metcalf est mort à Santa Clara del Cobre, Michoacan, le 27 Janvier 2012, à l'âge de 86 ans , il laisse dans le deuil sa femme, Ana Pellicer . Il a été enterré à Santa Clara del Cobre, près de plusieurs de ses sculptures.
Pierre Molinier
France
1900 - 1976
Surréalisme
Pierre Molinier est un photographe, un peintre et un poète français né le 13 avril 1900 à Agen et mort par suicide le 3 mars 1976 à Bordeaux.
Il est surtout connu pour ses tableaux érotiques et pour ses photomontages, mises en scène de son propre corps et autoportraits travestis, où s'expriment son culte de l'androgynie1 et son fétichisme des jambes2.
Son œuvre singulière et énigmatique a influencé, au début des années 1970, les artistes européens et nord-américains du body art, et continue de retenir l'attention des artistes, des critiques et des collectionneurs d'aujourd'hui.
Il est surtout connu pour ses tableaux érotiques et pour ses photomontages, mises en scène de son propre corps et autoportraits travestis, où s'expriment son culte de l'androgynie1 et son fétichisme des jambes2.
Son œuvre singulière et énigmatique a influencé, au début des années 1970, les artistes européens et nord-américains du body art, et continue de retenir l'attention des artistes, des critiques et des collectionneurs d'aujourd'hui.
MR. DJUB
France
Surréalisme
MR. DJUB
« J’ai réalisé mon premier collage en 1983. J’avais 14 ans, j’étais punk, je faisais des fanzines. Une époque où l’on fabriquait toutes les maquettes de manière traditionnelle… En France, l’héritage punk et situationniste était déjà bien ancré. Le collage était donc une pratique naturelle, mais dans une application surtout politique, dans l’idée du slogan. Le collage a une histoire fascinante. Certains remontent à Charles Dufresny au XVIIIe siècle. Pour ma part, je suis émotionnellement relié aux dadaïstes Raoul Hausmann, Hannah Höch ou John Heartfield ainsi qu’aux surréalistes bien sûr et particulièrement avec Max Ernst – c’est à cette période précise que je suis le plus attaché. Ensuite, j’aime la façon dont les gens d’art brut ont fait évoluer les choses en combinant les techniques, passant du papier aux objets pour se raconter. Le collage est plus une pratique commune qu’un mouvement à proprement parler, c’est une réalité. Par contre, un état d’esprit soude les collagistes : le stakhanovisme de l’affaire. Ce sont tous des furieux du scalpel qui veulent faire surgir d’un matériel étranger un sens nouveau, une malice de détournement. Et le vrai truc là-dedans reste jusqu’où tu es capable de pousser l’exercice. Je crois aussi qu’il faut savoir distinguer les collagistes des addicts de l’ordinateur et de l’assemblage digital. Je ne travaille que sur des journaux parus entre 1840 et 1880 pour des raisons de cohérence. Un des avantages du collage, c’est justement son manque de repère. En ce sens, aucun dogme n’enferme sa pratique, il n’a donc pas d’école définie, et j’adore cela, moi qui revendique mon état d’autodidacte ayant été éjecté de l’Éducation nationale à 16 ans. Ernst disait : « Si ce sont les plumes qui font le plumage, ce n’est pas la colle qui fait le collage.» En art, rien ne peut se résumer à une technique. »
Mr Djub vit et travaille à Paris (France). Il réalise ses premiers collages en 1983. Claude Roffat, reconnu et respecté pour son travail auprès des singuliers français, créateur de la référentielle revue d’art singulier et brut L’Œuf sauvage, expose l’artiste dans sa galerie de Paris au crépuscule des années 1980. À partir de 2010, Mr Djub complexifie sa technique de collage, décidant de créer uniquement à l’aide de « papiers anciens » – des gravures imprimées entre 1840 et 1890 éditées dans le cadre de publications populaires d’actualités art, culture, politique et faits divers. Recherchant la vérité d’un papier fragilisé et généralement difficilement conservé, ses créations rejettent les gestes – tels que reprographie, réequilibre des couleurs, surlignage à l’encre – autres que ceux imposés par une paire de ciseaux et un scalpel. Mr Djub est également Djubaka (programmateur musical pour la radio nationale France Inter) et la moitié du duo d’activistes Anne & Julien, fondateurs du projet artistique HEY! modern art & pop culture en 2010.
Texte : Anne Richard
À lire : Les Mondes Promis, illustrations Mr Djub, textes Rosita Warlock (éditions Rackham).
« J’ai réalisé mon premier collage en 1983. J’avais 14 ans, j’étais punk, je faisais des fanzines. Une époque où l’on fabriquait toutes les maquettes de manière traditionnelle… En France, l’héritage punk et situationniste était déjà bien ancré. Le collage était donc une pratique naturelle, mais dans une application surtout politique, dans l’idée du slogan. Le collage a une histoire fascinante. Certains remontent à Charles Dufresny au XVIIIe siècle. Pour ma part, je suis émotionnellement relié aux dadaïstes Raoul Hausmann, Hannah Höch ou John Heartfield ainsi qu’aux surréalistes bien sûr et particulièrement avec Max Ernst – c’est à cette période précise que je suis le plus attaché. Ensuite, j’aime la façon dont les gens d’art brut ont fait évoluer les choses en combinant les techniques, passant du papier aux objets pour se raconter. Le collage est plus une pratique commune qu’un mouvement à proprement parler, c’est une réalité. Par contre, un état d’esprit soude les collagistes : le stakhanovisme de l’affaire. Ce sont tous des furieux du scalpel qui veulent faire surgir d’un matériel étranger un sens nouveau, une malice de détournement. Et le vrai truc là-dedans reste jusqu’où tu es capable de pousser l’exercice. Je crois aussi qu’il faut savoir distinguer les collagistes des addicts de l’ordinateur et de l’assemblage digital. Je ne travaille que sur des journaux parus entre 1840 et 1880 pour des raisons de cohérence. Un des avantages du collage, c’est justement son manque de repère. En ce sens, aucun dogme n’enferme sa pratique, il n’a donc pas d’école définie, et j’adore cela, moi qui revendique mon état d’autodidacte ayant été éjecté de l’Éducation nationale à 16 ans. Ernst disait : « Si ce sont les plumes qui font le plumage, ce n’est pas la colle qui fait le collage.» En art, rien ne peut se résumer à une technique. »
Mr Djub vit et travaille à Paris (France). Il réalise ses premiers collages en 1983. Claude Roffat, reconnu et respecté pour son travail auprès des singuliers français, créateur de la référentielle revue d’art singulier et brut L’Œuf sauvage, expose l’artiste dans sa galerie de Paris au crépuscule des années 1980. À partir de 2010, Mr Djub complexifie sa technique de collage, décidant de créer uniquement à l’aide de « papiers anciens » – des gravures imprimées entre 1840 et 1890 éditées dans le cadre de publications populaires d’actualités art, culture, politique et faits divers. Recherchant la vérité d’un papier fragilisé et généralement difficilement conservé, ses créations rejettent les gestes – tels que reprographie, réequilibre des couleurs, surlignage à l’encre – autres que ceux imposés par une paire de ciseaux et un scalpel. Mr Djub est également Djubaka (programmateur musical pour la radio nationale France Inter) et la moitié du duo d’activistes Anne & Julien, fondateurs du projet artistique HEY! modern art & pop culture en 2010.
Texte : Anne Richard
À lire : Les Mondes Promis, illustrations Mr Djub, textes Rosita Warlock (éditions Rackham).
Wolfgang Paalen
Autriche
1905-1959
Surréalisme
Wolfgang Paalen, né le 22 juillet 1905 à Vienne en Autriche et mort le 24 septembre 1959 à Taxco au Mexique, est un peintre, sculpteur et philosophe. Membre du groupe surréaliste autour d'André Breton en 1935, il joue un rôle capital comme peintre et inspirateur pendant son exil à Mexico après 1939. Il est fondateur et éditeur du magazine contre-surréaliste DYN, par lequel il cherche à réconcilier des tendances matérialistes et mystiques (délits en surréalisme) par sa philosophie de la contingence comme substitut au principe surréaliste de la nécessité involontaire. Il apparaît comme l'un des plus influents théoriciens de l´art abstrait pendant la Seconde Guerre mondiale.
Georges Papazoff
Autre
1884-1972
Surréalisme
Après avoir travaillé en Allemagne, Georges Papazoff s'installe à Paris en 1924.
Considéré comme un précurseur du « surréalisme abstrait », et comme André Masson, il réalise des « tableaux de sable » : succession de couches de colle et de sable sur de la toile, terminées par quelques traits au pinceau pour assurer le « surgissement figural1 »
Bien qu'il soit ami avec Max Ernst, Georges Malkine et Joan Miró, sa défiance envers tout groupe structuré, l'empêche d'adhérer au surréalisme, même si son expression plastique « procède des mêmes curiosités et de la même générosité créatrice » depuis ses « métamorphoses successives » à ses « cristallisations sémaphoriques » proches des dernières œuvres d'Yves Tanguy.
Considéré comme un précurseur du « surréalisme abstrait », et comme André Masson, il réalise des « tableaux de sable » : succession de couches de colle et de sable sur de la toile, terminées par quelques traits au pinceau pour assurer le « surgissement figural1 »
Bien qu'il soit ami avec Max Ernst, Georges Malkine et Joan Miró, sa défiance envers tout groupe structuré, l'empêche d'adhérer au surréalisme, même si son expression plastique « procède des mêmes curiosités et de la même générosité créatrice » depuis ses « métamorphoses successives » à ses « cristallisations sémaphoriques » proches des dernières œuvres d'Yves Tanguy.
Mimi Parent
Canada
Surréalisme
Mimi Parent, née Marie Florence1 Parent le 8 septembre 1924 à Montréal et morte le 14 juin 2005 à Villars-sur-Ollon (Suisse), est une artiste peintre surréaliste canadienne.
Mimi est la huitième des neuf enfants de l'architecte Lucien Parent.
Après sa scolarité au couvent des Dames du Sacré-Cœur2, elle étudie la peinture à l'École des Beaux-Arts de Montréal en 1942 où elle travaille dans l'atelier d'Alfred Pellan3. Au sein d'un groupe contestant l'académisme de l'enseignement, elle rencontre Jean Benoît. En 1947, pour cause d'indiscipline, elle et Jean Benoît sont renvoyés de l'école.
En 1948, Mimi Parent vend toutes ses œuvres à la galerie Dominion de Montréal qui organise sa première exposition personnelle. Elle épouse Jean Benoît et tous deux obtiennent une bourse du gouvernement français pour venir étudier à Paris4.
En 1949, elle expose au Salon de l'Art libre organisé au musée d'Art moderne de la ville de Paris. en 1954, en compagnie de son mari, elle représente le Canada pour l'Exposition de la jeune peinture au Palais de Tokyo1.
En 1959, elle rencontre André Breton et entre au groupe surréaliste.
Elle contribue à l'organisation de l' Exposition inteRnatiOnale du Surréalisme (EROS) présentée du 15 décembre 1959 au 15 février 1960 à Paris. Avec Marcel Duchamp, elle conçoit la maquette du catalogue et réalise la salle du Fétichisme. Elle présente également une boîte verte intitulée Boîte Alerte - Missives Lascives dans laquelle des idées pouvaient être « envoyées ». C'est le début d'une série de boîtes surréalistes.
Jusqu'en 1987, Mimi Parent participe aux principales expositions surréalistes dont :
. Exposition internationale du surréalisme à la galerie Daniel Cordier, à Paris, en 1959,
. Mostra internazionale del Surrealismo à la Galleria Schwarz de Milan, en 1960,
. L'Écart absolu organisée par Breton à la galerie de l'Œil, à Paris, en 1965,
. A Phalla, à la fondation A. Alvarez Pentadeo de São Paolo, en 1967,
. Exposition international du surréalisme aux musées de Prague, Brno et Bratislava en Tchécoslovaquie, en 1968,
. La Femme et le surréalisme au musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, en 1987.
En voulant multiplier les passage de l'image plate au volume et inversemment, Mimi Parent ne cesse d'introduire dans ses peintures toutes sortes de techniques qui vont de la broderie à l'incrustation en passant par le collage. Ses œuvres sont régulièrement publiées dans les revues surréalistes Bief, La Brèche et L'Archibras.
En 2004, le Musée national des Beaux-Arts du Québec consacre une exposition au couple Parent-Benoît.
Après sa mort en 2005, ses cendres (ainsi que celles de son mari, mort en 2010), ont été dispersées au château de Lacoste, Vaucluse, ayant appartenu au marquis de Sade.
Œuvres
Autoportrait au chat, 1945, huile sur toile collée sur carton, 75,4 x 78,7 cm, Musée national des beaux-arts du Québec5,6
Nature morte, 1948 ou avant, huile sur carton, 61,3 x 61,3 cm, Musée national des Beaux-Arts du Québec1,7
J'habite au choc, 1949, première version8
Sans titre, 1951, huile sur toile, 73 x 92 cm, collection particulière9
J'habite au choc, 1955, deuxième version, huile sur bois, 62 x 87 x 8 cm, collection privée10
La Cravate en cheveux, 1959, tableau-objet, collection particulière11
Masculin-Féminin, 19598
Boîte alerte, 1959, carton et papier, 28,0 x 17,9 x 6,4 cm, collection particulière12
La Crypte du fétichisme, 1959, assemblage d'une vingtaine d'objets symbolisant le fétichisme13
Le Veilleur de nuits, 1959 ou 1960, huile sur toile, 74 x 92 cm, Collection Musée national des Beaux-Arts du Québec14
Pour Diane, 19758
Le passage du mervillon, 1975, huile sur contreplaqué et matériaux divers, 52,5 x 65,0 x 7,5 cm, collection privée15
Reliquaire pour un crâne surmodelé du Moyen-Sepik, 1976, matériaux divers, 49,0 x 26,7 x 26,7 cm, collection privée16
La Belle cheval, 1982, boîte-relief, 76,5 × 51,9 cm, Galerie François Petit17
Panthère noire, vers 1983, huile sur contreplaqué et matériaux divers, 73,7 x 101,5 x 18,5 cm, collection particulière18
Les très riches heures du marquis de Sade, 1989, huile sur contreplaqué et matériaux divers, 102,0 x 73,5 x 16,5 cm, collection particulière19
Espace bleu, 1991, boîte-relief, 63 × 77 cm, collection particulière20
Adieu vieux monde, 1991, huile sur contreplaqué et matériaux divers, 86,0 x 94,0 x 17,5 cm21
Anne, ma soeur Anne, 1994, huile sur contreplaqué et matériaux divers, 70,0 x 92,0 x 16,5, collection de l'artiste22
Maîtresse, 1996, cheveux, cuir, huile et bois, 47,5 x 34,5 x 5,7 cm, collection particulière23
Bibliographie
Adam Biro & René Passeron, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Fribourg, Office du Livre, et Paris, Presses universitaires de France, 1982, p. 318.
André Breton, Le Surréalisme et la peinture, Paris, Gallimard, 1965, p. 390.
Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles. Trente-quatre femmes surréalistes, Paris, Jean-Michel Place, 1999, p. 228-234, avec une photographie de l'artiste réalisée en 1977 par Marion Kalter.
Annie Le Brun, « Nostalgiques tableaux de proie », préface pour l'exposition de Mimi Parent, Galerie André-François Petit, mai-juin 1984, dans À distance, Paris, Jean-Jacques Pauvert aux éditions Carrère, 1984, p. 238-242.
Danielle Lord, Mimi Parent, Jean Benoît : surréalistes, Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, 2004.
Notes
? a b et c Trépanier, Esther, 1951- et Musée national des beaux-arts du Québec., Femmes artistes du XXe siècle au Québec : œuvres du Musée national des beaux-arts du Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, 2010 (ISBN 9782551198573 et 2551198577, OCLC 657061520, lire en ligne [archive]), p. 100,248
? A. Biro, op. cit.
? Comité de rédaction, Anne-Marie Bouchard ; auteurs, Kasia Basta ... et [al.], Croire, devenir, ressentir, imaginer, revendiquer : 350 ans de pratiques artistiques au Québec, Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, novembre 2018, p. 58
? Colvile, op. cit.
? Reproduction dans E. Trépanier, op. cit.
? « Autoportrait au chat | Collections Musée national des beaux-arts du Québec » [archive], sur collections.mnbaq.org (consulté le 2 février 2019)
? « Nature morte | Collections Musée national des beaux-arts du Québec » [archive], sur collections.mnbaq.org (consulté le 2 février 2019)
? a b et c Cité dans Biro, op. cité
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 72
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 73
? Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 233
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 19
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 18
? « Mimi Parent | Collection Musée national des beaux-arts du Québec » [archive], sur collections.mnbaq.org (consulté le 2 février 2019)
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 82
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 83
? Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 230
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 88
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 90
? Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 231
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 91
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 98
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 99
Liens externes
Mimi est la huitième des neuf enfants de l'architecte Lucien Parent.
Après sa scolarité au couvent des Dames du Sacré-Cœur2, elle étudie la peinture à l'École des Beaux-Arts de Montréal en 1942 où elle travaille dans l'atelier d'Alfred Pellan3. Au sein d'un groupe contestant l'académisme de l'enseignement, elle rencontre Jean Benoît. En 1947, pour cause d'indiscipline, elle et Jean Benoît sont renvoyés de l'école.
En 1948, Mimi Parent vend toutes ses œuvres à la galerie Dominion de Montréal qui organise sa première exposition personnelle. Elle épouse Jean Benoît et tous deux obtiennent une bourse du gouvernement français pour venir étudier à Paris4.
En 1949, elle expose au Salon de l'Art libre organisé au musée d'Art moderne de la ville de Paris. en 1954, en compagnie de son mari, elle représente le Canada pour l'Exposition de la jeune peinture au Palais de Tokyo1.
En 1959, elle rencontre André Breton et entre au groupe surréaliste.
Elle contribue à l'organisation de l' Exposition inteRnatiOnale du Surréalisme (EROS) présentée du 15 décembre 1959 au 15 février 1960 à Paris. Avec Marcel Duchamp, elle conçoit la maquette du catalogue et réalise la salle du Fétichisme. Elle présente également une boîte verte intitulée Boîte Alerte - Missives Lascives dans laquelle des idées pouvaient être « envoyées ». C'est le début d'une série de boîtes surréalistes.
Jusqu'en 1987, Mimi Parent participe aux principales expositions surréalistes dont :
. Exposition internationale du surréalisme à la galerie Daniel Cordier, à Paris, en 1959,
. Mostra internazionale del Surrealismo à la Galleria Schwarz de Milan, en 1960,
. L'Écart absolu organisée par Breton à la galerie de l'Œil, à Paris, en 1965,
. A Phalla, à la fondation A. Alvarez Pentadeo de São Paolo, en 1967,
. Exposition international du surréalisme aux musées de Prague, Brno et Bratislava en Tchécoslovaquie, en 1968,
. La Femme et le surréalisme au musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, en 1987.
En voulant multiplier les passage de l'image plate au volume et inversemment, Mimi Parent ne cesse d'introduire dans ses peintures toutes sortes de techniques qui vont de la broderie à l'incrustation en passant par le collage. Ses œuvres sont régulièrement publiées dans les revues surréalistes Bief, La Brèche et L'Archibras.
En 2004, le Musée national des Beaux-Arts du Québec consacre une exposition au couple Parent-Benoît.
Après sa mort en 2005, ses cendres (ainsi que celles de son mari, mort en 2010), ont été dispersées au château de Lacoste, Vaucluse, ayant appartenu au marquis de Sade.
Œuvres
Autoportrait au chat, 1945, huile sur toile collée sur carton, 75,4 x 78,7 cm, Musée national des beaux-arts du Québec5,6
Nature morte, 1948 ou avant, huile sur carton, 61,3 x 61,3 cm, Musée national des Beaux-Arts du Québec1,7
J'habite au choc, 1949, première version8
Sans titre, 1951, huile sur toile, 73 x 92 cm, collection particulière9
J'habite au choc, 1955, deuxième version, huile sur bois, 62 x 87 x 8 cm, collection privée10
La Cravate en cheveux, 1959, tableau-objet, collection particulière11
Masculin-Féminin, 19598
Boîte alerte, 1959, carton et papier, 28,0 x 17,9 x 6,4 cm, collection particulière12
La Crypte du fétichisme, 1959, assemblage d'une vingtaine d'objets symbolisant le fétichisme13
Le Veilleur de nuits, 1959 ou 1960, huile sur toile, 74 x 92 cm, Collection Musée national des Beaux-Arts du Québec14
Pour Diane, 19758
Le passage du mervillon, 1975, huile sur contreplaqué et matériaux divers, 52,5 x 65,0 x 7,5 cm, collection privée15
Reliquaire pour un crâne surmodelé du Moyen-Sepik, 1976, matériaux divers, 49,0 x 26,7 x 26,7 cm, collection privée16
La Belle cheval, 1982, boîte-relief, 76,5 × 51,9 cm, Galerie François Petit17
Panthère noire, vers 1983, huile sur contreplaqué et matériaux divers, 73,7 x 101,5 x 18,5 cm, collection particulière18
Les très riches heures du marquis de Sade, 1989, huile sur contreplaqué et matériaux divers, 102,0 x 73,5 x 16,5 cm, collection particulière19
Espace bleu, 1991, boîte-relief, 63 × 77 cm, collection particulière20
Adieu vieux monde, 1991, huile sur contreplaqué et matériaux divers, 86,0 x 94,0 x 17,5 cm21
Anne, ma soeur Anne, 1994, huile sur contreplaqué et matériaux divers, 70,0 x 92,0 x 16,5, collection de l'artiste22
Maîtresse, 1996, cheveux, cuir, huile et bois, 47,5 x 34,5 x 5,7 cm, collection particulière23
Bibliographie
Adam Biro & René Passeron, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Fribourg, Office du Livre, et Paris, Presses universitaires de France, 1982, p. 318.
André Breton, Le Surréalisme et la peinture, Paris, Gallimard, 1965, p. 390.
Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles. Trente-quatre femmes surréalistes, Paris, Jean-Michel Place, 1999, p. 228-234, avec une photographie de l'artiste réalisée en 1977 par Marion Kalter.
Annie Le Brun, « Nostalgiques tableaux de proie », préface pour l'exposition de Mimi Parent, Galerie André-François Petit, mai-juin 1984, dans À distance, Paris, Jean-Jacques Pauvert aux éditions Carrère, 1984, p. 238-242.
Danielle Lord, Mimi Parent, Jean Benoît : surréalistes, Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, 2004.
Notes
? a b et c Trépanier, Esther, 1951- et Musée national des beaux-arts du Québec., Femmes artistes du XXe siècle au Québec : œuvres du Musée national des beaux-arts du Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, 2010 (ISBN 9782551198573 et 2551198577, OCLC 657061520, lire en ligne [archive]), p. 100,248
? A. Biro, op. cit.
? Comité de rédaction, Anne-Marie Bouchard ; auteurs, Kasia Basta ... et [al.], Croire, devenir, ressentir, imaginer, revendiquer : 350 ans de pratiques artistiques au Québec, Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, novembre 2018, p. 58
? Colvile, op. cit.
? Reproduction dans E. Trépanier, op. cit.
? « Autoportrait au chat | Collections Musée national des beaux-arts du Québec » [archive], sur collections.mnbaq.org (consulté le 2 février 2019)
? « Nature morte | Collections Musée national des beaux-arts du Québec » [archive], sur collections.mnbaq.org (consulté le 2 février 2019)
? a b et c Cité dans Biro, op. cité
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 72
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 73
? Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 233
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 19
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 18
? « Mimi Parent | Collection Musée national des beaux-arts du Québec » [archive], sur collections.mnbaq.org (consulté le 2 février 2019)
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 82
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 83
? Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 230
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 88
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 90
? Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 231
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 91
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 98
? Reproduction dans D. Lord, op. cit., p. 99
Liens externes
Marinela Pelosi
Brésil
Né en 1957
Art Brut
Edgard Pillet
France
Louis Pons
France
1927
Art singulier
Après des études primaires à Marseille, à l'école des Chartreux, Louis Pons apprend le métier d'ajusteur à l'École des métiers d'Endoume, toujours à Marseille, mais ne l'exerce pas.
Dessinateur de presse à la Libération, dans les journaux issus de la Résistance, il est aussi, brièvement, comptable, ouvrier agricole, vendangeur, peintre en bâtiment...
En 1948-49, il passe un an et demi en sanatorium, à Hauteville[Où ?]. Malade, il vit à la campagne dans différents lieux du sud de la France : Montfroc, Simiane-la-Rotonde, Vence, Le Piole, Saint-Paul-de-Vence, Aix-en-Provence, Antibes, Sillans-la-Cascade.
Il découvre l'œuvre de Joë Bousquet, les dessins de Louis Soutter, les aphorismes de Lichtenberg1. Il réalise environ 2 000 dessins à l'encre de Chine pendant cette période, il peint et acquiert une presse de graveur. Mais atteint de troubles visuels, il est obligé d'abandonner le dessin.
En 1959, il compose ses premiers assemblages, sortes de collages en trois dimensions, ou tableaux en relief faits d'objets et de matériaux de récupération.
Son œuvre a reçu l'étiquette de surréalisme ou encore d'art brut. Certes il s'en est nourri, mais Louis Pons est un singulier de l'art ; à travers ses boîtes, ses reliquaires, ses collages, ses assemblages, il poursuit inlassablement une ethnologie poétique qui lui est propre. Gilles Plazy dit de lui qu'il est un « amasseur de débris qui compose des œuvres originales avec des choses usées »2, des œuvres que l'on peut trouver morbides mais qui sont toujours pleines de bizarreries, d'incongruités, de surprises et parfois même d'humour.
Dessinateur de presse à la Libération, dans les journaux issus de la Résistance, il est aussi, brièvement, comptable, ouvrier agricole, vendangeur, peintre en bâtiment...
En 1948-49, il passe un an et demi en sanatorium, à Hauteville[Où ?]. Malade, il vit à la campagne dans différents lieux du sud de la France : Montfroc, Simiane-la-Rotonde, Vence, Le Piole, Saint-Paul-de-Vence, Aix-en-Provence, Antibes, Sillans-la-Cascade.
Il découvre l'œuvre de Joë Bousquet, les dessins de Louis Soutter, les aphorismes de Lichtenberg1. Il réalise environ 2 000 dessins à l'encre de Chine pendant cette période, il peint et acquiert une presse de graveur. Mais atteint de troubles visuels, il est obligé d'abandonner le dessin.
En 1959, il compose ses premiers assemblages, sortes de collages en trois dimensions, ou tableaux en relief faits d'objets et de matériaux de récupération.
Son œuvre a reçu l'étiquette de surréalisme ou encore d'art brut. Certes il s'en est nourri, mais Louis Pons est un singulier de l'art ; à travers ses boîtes, ses reliquaires, ses collages, ses assemblages, il poursuit inlassablement une ethnologie poétique qui lui est propre. Gilles Plazy dit de lui qu'il est un « amasseur de débris qui compose des œuvres originales avec des choses usées »2, des œuvres que l'on peut trouver morbides mais qui sont toujours pleines de bizarreries, d'incongruités, de surprises et parfois même d'humour.
Josette Rispal
France
1946
Art singulier
Le bronze, le verre, le plastique, la terre, Josette Rispal utilise bien à « profusion », comme le souligne Françoise Sagan, les matériaux pour créer cet univers unique et riche de diversité où coquillages, bonbons, flore magnifique, masques translucides et poupées de chiffons se côtoient.
Josette, née à Aurillac (Cantal) en 1946, commence à partir de 1974 à travailler l’argile et découvre, en modelant L’Homme qui se roule de douleur, que la sculpture lui ouvre le monde de l’expression. L’année suivante ses recherches explosent en tous sens : elle sculpte sur laves et utilise le verre. S'ensuivent une créativité prolifique, une multiplication des matériaux, une inventivité débordante de nouvelles techniques. Dès 1977, elle expose à Paris et en Allemagne et sa première rétrospective, en septembre 1983, est suivie de nombreuses expositions internationales.
Josette, née à Aurillac (Cantal) en 1946, commence à partir de 1974 à travailler l’argile et découvre, en modelant L’Homme qui se roule de douleur, que la sculpture lui ouvre le monde de l’expression. L’année suivante ses recherches explosent en tous sens : elle sculpte sur laves et utilise le verre. S'ensuivent une créativité prolifique, une multiplication des matériaux, une inventivité débordante de nouvelles techniques. Dès 1977, elle expose à Paris et en Allemagne et sa première rétrospective, en septembre 1983, est suivie de nombreuses expositions internationales.
Endre Rozsda
Hongrie
Hongrie 1913 - Paris 1999
Surréalisme
Endre Rozsda (Mohács, Hongrie 1913 - Paris 1999) est l’auteur d’une œuvre personnelle et secrète, à la frontière de différents mouvements artistiques, récusant la distinction abstraction-figuration, dont l’idée du temps constitue le sujet essentiel.
En 1938, il est ébloui par un concert de Bela Bartok qui lui révèle sa propre modernité. Il vient à Paris où il rencontre Vieira da Silva, Giacometti, Picasso et se lie d’amitié avec Françoise Gilot
Persécuté par le nazisme retourne en Hongrie, où il sera piégé par le stalinisme, Rozsda décide, en 1957, de s’installer définitivement en France. André Breton préface le catalogue de sa première exposition à la Galerie Fürstenberg et, en 1964, Marcel Duchamp lui décerne le prix Copley
Soutenu par des amateurs éclairés, Rozsda poursuivra son œuvre dans l’intimité de son atelier, loin du marché de l’art. Il pouvait passer plusieurs années sur un tableau « sans se plier aux exigences de la mode » comme l’avait noté Jack Lang. Il a peint et dessiné, inlassablement, jusqu’à la fin de ses jours au Bateau Lavoir.
?Après la rétrospective ROZSDA le temps retrouvé, présentée en juin dernier à l’Orangerie du Sénat, la Galerie Les Yeux fertiles propose une exposition ROZSDA Retrouvailles où le public parisien va pouvoir redécouvrir cette œuvre exceptionnelle.
« RETROUVAILLES »
Ce sont tout d’abord des Retrouvailles avec la ville de Paris, adoptée, aimée par Rozsda, arpentée inlassablement avec crayon et appareil photo. Retrouvailles, aussi, avec le quartier de St Germain des Prés où André Breton avait présenté ses toiles pour la première fois en 1957, place Fürstenberg dans la galerie de Simone Collinet, la galerie même où Joyce Mansour a présenté en 1963 la dernière exposition publique de Rozsda.
Retrouvailles, ensuite, avec les œuvres que Rozsda avait cachées au public depuis 1963, dont la galerie Les Yeux fertiles nous offre une belle sélection.
Enfin, la galerie Les Yeux fertiles nous permet des Retrouvailles avec l’esprit promeneur de Rozsda : elle est située en bas de la rue de Seine, juste en face de la rue des Beaux-Arts, avec vue sur l’Académie des Arts, l’ancienne librairie du Minotaure et l’hôtel des Beaux-Arts où Rozsda avait rencontré Jorge Luis Borges.
En 1938, il est ébloui par un concert de Bela Bartok qui lui révèle sa propre modernité. Il vient à Paris où il rencontre Vieira da Silva, Giacometti, Picasso et se lie d’amitié avec Françoise Gilot
Persécuté par le nazisme retourne en Hongrie, où il sera piégé par le stalinisme, Rozsda décide, en 1957, de s’installer définitivement en France. André Breton préface le catalogue de sa première exposition à la Galerie Fürstenberg et, en 1964, Marcel Duchamp lui décerne le prix Copley
Soutenu par des amateurs éclairés, Rozsda poursuivra son œuvre dans l’intimité de son atelier, loin du marché de l’art. Il pouvait passer plusieurs années sur un tableau « sans se plier aux exigences de la mode » comme l’avait noté Jack Lang. Il a peint et dessiné, inlassablement, jusqu’à la fin de ses jours au Bateau Lavoir.
?Après la rétrospective ROZSDA le temps retrouvé, présentée en juin dernier à l’Orangerie du Sénat, la Galerie Les Yeux fertiles propose une exposition ROZSDA Retrouvailles où le public parisien va pouvoir redécouvrir cette œuvre exceptionnelle.
« RETROUVAILLES »
Ce sont tout d’abord des Retrouvailles avec la ville de Paris, adoptée, aimée par Rozsda, arpentée inlassablement avec crayon et appareil photo. Retrouvailles, aussi, avec le quartier de St Germain des Prés où André Breton avait présenté ses toiles pour la première fois en 1957, place Fürstenberg dans la galerie de Simone Collinet, la galerie même où Joyce Mansour a présenté en 1963 la dernière exposition publique de Rozsda.
Retrouvailles, ensuite, avec les œuvres que Rozsda avait cachées au public depuis 1963, dont la galerie Les Yeux fertiles nous offre une belle sélection.
Enfin, la galerie Les Yeux fertiles nous permet des Retrouvailles avec l’esprit promeneur de Rozsda : elle est située en bas de la rue de Seine, juste en face de la rue des Beaux-Arts, avec vue sur l’Académie des Arts, l’ancienne librairie du Minotaure et l’hôtel des Beaux-Arts où Rozsda avait rencontré Jorge Luis Borges.
Ody Saban
Turquie
1953
Surréalisme, Art Brut
Ody Saban est une artiste française associée aux courants de l'art brut, hors-les-normes et surréaliste. Elle a été élevée dans un univers mi-juif et mi-musulman, a étudié dans des écoles catholiques, trait qui marque sa signature artistique.
« Artiste inclassable, cette dessinatrice est parfois étiquetée "brute", d'autres fois "surréaliste" ou encore "contemporaine". Si elle a étudié dans des écoles d'art, elle n'en conserve pas moins une imagination inépuisable, une liberté médusante et une inspiration débridée2. »
« La dernière série de peintures d'Ody Saban représente de grands bateaux volants qui la relient à l'utopie révolutionnaire célèbrent à sa façon érotique et amoureuse, le thème de l'émigration. Ody Saban dessine à l’encre de Chine sur du papier de soie, papiers de l'extrême orient, pratique l’aquarelle et la peinture (huile et acrylique). Ces sortes de broderies aux couleurs chaudes rappellent les miniatures, mais aussi l’univers cosmopolite, ce dont elle reste imprégnée. Ses dessins évoquent l’érotisme amoureux et chaque feuille est remplie d’enchevêtrements de corps, de visages, de fleurs, exprimant ainsi la plénitude féminine. Si elle s’identifie à Lilith, la femme maudite, c’est pour mieux combattre la misogynie, mais aussi pour révéler la magie qui se dégage de son univers chargé d’onirisme fantastique.»3
« Artiste inclassable, cette dessinatrice est parfois étiquetée "brute", d'autres fois "surréaliste" ou encore "contemporaine". Si elle a étudié dans des écoles d'art, elle n'en conserve pas moins une imagination inépuisable, une liberté médusante et une inspiration débridée2. »
« La dernière série de peintures d'Ody Saban représente de grands bateaux volants qui la relient à l'utopie révolutionnaire célèbrent à sa façon érotique et amoureuse, le thème de l'émigration. Ody Saban dessine à l’encre de Chine sur du papier de soie, papiers de l'extrême orient, pratique l’aquarelle et la peinture (huile et acrylique). Ces sortes de broderies aux couleurs chaudes rappellent les miniatures, mais aussi l’univers cosmopolite, ce dont elle reste imprégnée. Ses dessins évoquent l’érotisme amoureux et chaque feuille est remplie d’enchevêtrements de corps, de visages, de fleurs, exprimant ainsi la plénitude féminine. Si elle s’identifie à Lilith, la femme maudite, c’est pour mieux combattre la misogynie, mais aussi pour révéler la magie qui se dégage de son univers chargé d’onirisme fantastique.»3
Bernard Saby
France
1925 - 1975
Bernard Saby (1925-1975) est un peintre et dessinateur français. Après avoir étudié dans sa jeunesse la composition musicale auprès de René Leibowitz, il développa une abstraction singulière et suggestive, nourrie non seulement par ses recherches dans le domaine de la musique sérielle, mais aussi par son expérience des drogues, mescaline ou haschich notamment, ou encore par son étude approfondie des lichens et des textes chinois anciens.
Henri Michaux a publié en 1956, dans Misérable Miracle, un texte de Bernard Saby décrivant son expérience de la mescaline : L’image privilégiée.
Selon Patrick Waldberg, "Bernard Saby [était] sans doute, de sa génération, le plus intrépide côtoyeur d'abîmes." 1 Selon Jean-Jacques Lebel : "Mort jeune, Bernard Saby n'avait pas d'âge. Sa singularité absolue le plaçait au-dessus de la mêlée." 2 Pierre Boulez, son condisciple chez Leibowitz, affirme "qu'on peut voir la personnalité de créateur de Saby comme écartelée entre les forces d'irrationalité auxquelles il estimait indispensable de s'abandonner et le besoin de les ordonner selon une logique avouée et contrôlée." 3
Le Musée d'art moderne de la ville de Paris lui a consacré une rétrospective en 1986, et expose des tableaux de Saby dans ses collections permanentes. Il est aussi présent dans les collections du Musée national d'art moderne, Centre Pompidou.
Henri Michaux a publié en 1956, dans Misérable Miracle, un texte de Bernard Saby décrivant son expérience de la mescaline : L’image privilégiée.
Selon Patrick Waldberg, "Bernard Saby [était] sans doute, de sa génération, le plus intrépide côtoyeur d'abîmes." 1 Selon Jean-Jacques Lebel : "Mort jeune, Bernard Saby n'avait pas d'âge. Sa singularité absolue le plaçait au-dessus de la mêlée." 2 Pierre Boulez, son condisciple chez Leibowitz, affirme "qu'on peut voir la personnalité de créateur de Saby comme écartelée entre les forces d'irrationalité auxquelles il estimait indispensable de s'abandonner et le besoin de les ordonner selon une logique avouée et contrôlée." 3
Le Musée d'art moderne de la ville de Paris lui a consacré une rétrospective en 1986, et expose des tableaux de Saby dans ses collections permanentes. Il est aussi présent dans les collections du Musée national d'art moderne, Centre Pompidou.
Fabian Sanchez
Pérou
Frederich Schroeder-Sonnenstern
Allemagne
1892-1982
Art Brut
D’origine lituanienne, Friedrich Schröder-Sonnenstern (1892 – 1982) est né en Russie, dans la région de Sovetsk (anciennement Tilsit), près de la frontière allemande. Deuxième d’une famille de treize enfants, il ne reçoit pratiquement aucune éducation de ses parents qui le délaissent. Dès l’âge de quatorze ans, il est placé dans une maison de correction pour vagabondage, vol et voies de fait. Plusieurs autres internements suivront entre lesquels il parvient à terminer un apprentissage en métairie et à exercer ce métier. En 1918, à la suite du vol d’un cheval, il est déclaré irresponsable et interné à la clinique de Sovetsk, d’où il sort moins de deux ans plus tard pour retourner vivre chez ses parents. Il s’enfuit ensuite pour Berlin, où il vivra sous le faux nom de Gustav Gnass. Avec la complicité de sa compagne, il gagne sa vie en escroc, pratiquant l’astrologie et le magnétisme curatif, entre autres. Il est ensuite condamné à plusieurs reprises et interné dans un hôpital psychiatrique situé dans le district de Neustadt, en Allemagne. C’est là qu’il aurait commencé à dessiner.
Excluant une maladie mentale caractérisée, le rapport médical autorise sa sortie en 1934. Durant la Seconde Guerre mondiale, sa survie aux campagnes d’extermination nazie des personnes mentalement déficientes reste un mystère. Reprenant le dessin à la fin des années 1940, il commence à vendre ses œuvres et à se faire connaître, notamment dans le milieu surréaliste. Il cesse de dessiner après le décès de sa femme en 1964 et sombre dans la dépression et l’alcoolisme. Ses œuvres, jugées scandaleuses lors de leurs premières expositions, représentent des personnages composites, sortes de monstres mi-humains mi-animaux, dans des postures souvent très sexualisées.
Excluant une maladie mentale caractérisée, le rapport médical autorise sa sortie en 1934. Durant la Seconde Guerre mondiale, sa survie aux campagnes d’extermination nazie des personnes mentalement déficientes reste un mystère. Reprenant le dessin à la fin des années 1940, il commence à vendre ses œuvres et à se faire connaître, notamment dans le milieu surréaliste. Il cesse de dessiner après le décès de sa femme en 1964 et sombre dans la dépression et l’alcoolisme. Ses œuvres, jugées scandaleuses lors de leurs premières expositions, représentent des personnages composites, sortes de monstres mi-humains mi-animaux, dans des postures souvent très sexualisées.
Henriette Sephir
France
Art Brut
Née à Montmaurin, près de Toulouse, en France, Henriette Zéphir est élevée jusqu’à l’âge de onze ans par ses grands-parents. Elle obtient son certificat d’études. Elle aurait ensuite souhaité étudier le dessin dans une école d’art mais ses parents s’y opposent. Elle se marie à un Martiniquais avec qui elle a deux enfants. Après le mariage, le couple prévoit de s’installer en Martinique, mais au cours du voyage, le bateau sur lequel ils ont embarqué reste bloqué au Maroc, à Casablanca. Henriette Zéphir y demeure seule pendant deux ans et demi alors que son mari est mobilisé. Rapatriée en France vers 1945, elle s’installe aux Antilles avec son mari en 1947, avant de divorcer et de s’établir avec ses deux enfants à Nice, puis à Castres.
Peintre médiumnique, elle dit « travailler dans l’occulte », avec l’aide de son guide dénommé Don Carlos. Celui-ci se manifeste à elle cinq ans après son retour en France, en 1961. Henriette Zéphir prétend qu’il aurait été son compagnon dans une vie antérieure. Sous son influence, elle réalise d’un trait ininterrompu plusieurs dizaines de dessins à la mine de plomb et au stylo à bille, dont les formes sinueuses évoquent des guipures.
Peintre médiumnique, elle dit « travailler dans l’occulte », avec l’aide de son guide dénommé Don Carlos. Celui-ci se manifeste à elle cinq ans après son retour en France, en 1961. Henriette Zéphir prétend qu’il aurait été son compagnon dans une vie antérieure. Sous son influence, elle réalise d’un trait ininterrompu plusieurs dizaines de dessins à la mine de plomb et au stylo à bille, dont les formes sinueuses évoquent des guipures.
Ugo Sterpini
Italie
1927-2000
Surréalisme
Max Walter Svanberg
Suède
1912_1994
Surréalisme
Max Walter Svanberg commença des études techniques d'arts appliqués en 1929 puis rejoint une école d'art en 1931. Il exposa ses premières œuvres en 1935. Il démarre le mouvement Minotaure en 1942 avec Hulten et Osterlin. Il a cofondé le mouvement artistique Imaginisterna en 1948. Il a également fondé le groupe suédois Imaginist, mais le quitta peu après. En 1949, suite à des rencontres avec Asger Jorn le mouvement Imaginisterna est devenu la branche suédoise du mouvement artistique CoBrA. En 1950 il publia un album de lithographies. Il commença à intégrer le mouvement surréaliste de Paris en 1955 et fut exposé à la Galerie de l'Étoile Scellée la même année. En 1958 il illustra à l'encre de Chine une édition des "Illuminations" de Rimbaud.
Jan Svankmajer
République tchèque
1934
Surréalisme
Jan Švankmajer, né le 4 septembre 1934 à Prague, est un réalisateur surréaliste tchèque connu notamment pour ses films d'animation. Son dernier film, Survivre à sa vie (théorie et pratique) (P?ežít sv?j život [teorie a praxe]), en prises de vue réelles, est sorti dans les salles en 2010. Son travail a notamment influencé les frères Quay, Tim Burton et Terry Gilliam.
Virginia Tentindo
Argentine
Surréalisme
J’ai fait la connaissance de Virginia Tentindo en 1997, en rejoignant le comité de rédaction de la revue Supérieur Inconnu, dont elle était membre. Je me souviens, lors de ma première visite dans son atelier, en compagnie de Sarane Alexandrian, avoir été saisi par la beauté convulsive de cet art, en prise directe sur Merveilleux. Virginia nous a toujours accueillis avec une générosité rare et une hospitalité toute argentine, telle une « prêtresse de la Terre-de-Feu » au sein de son sanctuaire onirique, constitué de terres cuites, de bronzes, de marbres, de sa faune et de sa flore, le tout, sorti d’un imaginaire des plus fertiles. Cet atelier, l’écrivain surréaliste José Pierre l’évoqua en 1986, comme « la fabrique des dieux ». Les sculptures de Virginia Tentindo, à la fois sensuelles et terribles, associent des têtes de félidés avec des corps d’hommes et de femmes, aux jambes qui se fondent en une seule, longue et flexible comme un serpent. Ces humanimaux, tels que les appelle Sarane Alexandrian, ont l’air de plantes carnivores. Il ne s’agit pas d’hybrides tels qu’en fabriquent des artistes enclins à des effets insolites faciles, car l’originalité de Virginia est justement de ne pas faire d’assemblages arbitraires. Julio Cortázar a ainsi pu écrire (in Voyage vers un temps pluriel) que chez Virginia Tentindo, « tout est ou peut être mandragore, Gorgone, hermaphrodite, rite phallique, hiérogamie et pourquoi pas épiphanie ». Car rien n’est donné sur un seul plan et la multiplicité des essences est, pour plusieurs de ses sculptures, comme une invite à s’approcher et à toucher ; alors on découvre que ces pièces ne commençaient ni ne finissaient à leur contour visuel mais que le toucher est là pour ouvrir une seconde porte basse. L’art de Tentindo n’est jamais apparence mais toujours intériorité. On dirait, écrit encore Cortázar, « que la nature s’interroge alors sur sa persistante monotonie et cherche à travers l’art quelque chose de plus que l’imitation que lui impartit Oscar Wilde, une rénovation capable de nous arracher à la routine génétique. Là, tout est substitution, parachèvement et ouverture vers de nouvelles constellations de formes. »
Virgina Tentindo est née à Buenos Aires en 1931. Ses grands-parents sont des émigrés italiens qui s’étaient installés, comme tant d’autres en Argentine, non pas par goût de l’exotisme, mais pour des raisons multiples, dont l’exode d’une partie de la population du royaume des Deux-Siciles, Adolescente, elle fréquente les quartiers populaires de Buenos-Aires. Depuis son enfance, elle accompagne sa mère et son père dans les bals de nuit. La musique et la danse (surtout) joueront un rôle important dans sa vie comme dans son travail, qu’elle définira comme « une pratique du corps dans l’espace ».
Le père de Virginia est violoniste dans un orchestre de tango. Virginia Tentindo accomplit sa formation aux écoles Manuel Belgrano, Prylidiano Pueyrredon et Ernesto de la Cracova, avant de réussir le concours d’entrée et de suivre avec succès les cours de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts. A sa sortie des Beaux-Arts, Virginia Tentindo loue dans le centre de Buenos Aires, avec une amie de dix ans son aînée, un entresol qui a l’avantage de posséder un four et deux vitrines donnant sur la rue, pour exposer ses sculptures. C’est ainsi qu’à l’âge de dix-huit ans, soit deux ans après avoir exposé en 1947 ses œuvres pour la première fois dans la Galerie Peuser, elle put ouvrir sa propre galerie, baptisée du doux nom de Vahiné. Pour rentabiliser l’affaire, outre l’exposition de ses œuvres et de celles de ces collègues de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts, la jeune artiste donne des cours de modelage. Virginia ressent le besoin de s’assumer dans l’exil, que le tango chante et danse. Avant de quitter son pays, elle présente ses sculptures et ses gouaches dans la Galerie Krayd en 1952 dans une exposition argentine intitulée « Huit Jeunes Artistes Surréalistes ».
En 1953, elle quitte Buenos Aires avec ses amis Osky (le plus grand dessinateur de B.D. des années 50) et sa femme Ruth Varansky. Virginia Tentindo rejoint Naples en passant par Gênes, où se trouve une partie de sa famille. Durant son séjour à Naples, elle approfondie ses connaissances de la céramique et apprend la technique des émaux à Vietri sul Mare. Néanmoins, son désir est de venir s’installer en France. En septembre 1953, Virginia Tentindo arrive à Paris. L’émigrée argentine y est mal accueillie. Le combat commence et tout d’abord pour subsister : elle modèle des objets en terre cuite et travaille au noir dans des conditions difficiles, avant de regagner le soir une chambre sans électricité ni confort. Ce combat, elle le mènera seule durant dix ans. Puis, en marge de divers travaux, comme celui de décorer des boîtes à bonbons pour la maison Fouquet, Virginia Tentindo devient la secrétaire (assistante documentaliste) du poète surréaliste Philippe Soupault, pour qui il fait notamment des recherches dans les bibliothèques. Virginia Tentindo retrouve à Paris son amour de jeunesse : le peintre surréaliste gréco-argentin Juan Andralis (1927-1994). Deux ans plus tard, en 1955, elle retrouve également le peintre et sculpteur argentin Julio Silva, qu’elle épousera en 1959 et avec lequel elle aura deux enfants : Olivier et Stella.
En 1960, Virginia élargit le spectre de son art, en devenant créatrice de personnages en petit format (30 cm), grâce au cinéaste Abel Gance, qui pour son film Austerlitz, lui commande cinquante sculptures de figurines, d’après Le Sacre de Napoléon (1805-1807) du peintre Jacques-Louis David. Neuf plus tard, en 1969, elle réalisera les poupées du remarquable film de Nelly Kaplan, La Fiancée du pirate. Le couple Silva-Tentindo installe un atelier dans la maison familiale et travaille de concert à des œuvres graphiques, des travaux publicitaires et des illustrations diverses. Mais bientôt, après plusieurs périodes de turbulences, le couple se sépare définitivement. Virginia reprend son indépendance et doit assumer seule sa subsistance et celle de ses deux enfants. C’est ainsi qu’elle entame une carrière de graphiste et de maquettiste pour différents éditeurs dont le magazine Science & Vie.
En 1974, Virginia Tentindo s’installe à Pietrasanta, en Toscane, où elle apprend à travailler le marbre, à Torano près des célèbres carrières de Carrare. Dans les fonderies de Pietrasanta, puis de Bologne, elle commence à réaliser ses bronzes. En 1979, Virginia Tentindo installe son atelier au célèbre Bateau-Lavoir, à Montmartre dans le 18e arrondissement de Paris. Ce dans ce lieu que va travailler Virginia, tout comme l’un de ses amis, le peintre surréaliste hongrois Endre Rozsda. Dès lors, son œuvre, saluée et admirée par des personnalités aussi exigeantes que Nelly Kaplan, Julio Cortázar, Dolfi Trost, Théodore Brauner, José Pierre, Pierre Alechinsky ou Sarane Alexandrian, sera présentée dans de nombreuses expositions internationales, collectives et personnelles (130 expositions à 2013).
En 2011, l’Université de Florence et l’Accademia delle arti del disegno, avec le concours de l’Institut Français de Florence et du Centre de recherche sur le surréalisme, lui ont consacré un colloque, sous le titre de : « Les Chimères surréalistes de Virginia Tentindo », en même temps qu’une rétrospective, « Virginia Tentindo, Sculptures, Dessins », à l’Accademia delle arti del disegno. A cette occasion, fut projeté le film de Fabrice Maze et Jean-François Rabain Minimes Innocences consacré à Virginia Tentindo, soit à l’inventrice d’un monde dominé par le mythe, la poésie et l’érotisme ; un monde onirique qui ne cesse d’explorer davantage, toujours davantage, tant la matière que les arcanes de l’être, tout en prolongeant le surréalisme, dont elle est en sculpture l’une des représentantes, comme l’a écrit Françoise Py et avant elle, José Pierre (in L’univers surréaliste, Somogy, 1983).
El fuego ! C’est cela Virginia Tentindo, le tango du Feu de la vie et de la passion ; le Feu du désir et de la poésie ; le Feu de la métamorphose et celui de l’alchimiste qui, de son Athanor, ressort de l’or émotionnel en terre-cuite : un Chat d’octobre ou une Lionne des jours Terre-Lune. Virginia aux mains de flamme sculpte le feu sous la cendre.
Christophe DAUPHIN
Virgina Tentindo est née à Buenos Aires en 1931. Ses grands-parents sont des émigrés italiens qui s’étaient installés, comme tant d’autres en Argentine, non pas par goût de l’exotisme, mais pour des raisons multiples, dont l’exode d’une partie de la population du royaume des Deux-Siciles, Adolescente, elle fréquente les quartiers populaires de Buenos-Aires. Depuis son enfance, elle accompagne sa mère et son père dans les bals de nuit. La musique et la danse (surtout) joueront un rôle important dans sa vie comme dans son travail, qu’elle définira comme « une pratique du corps dans l’espace ».
Le père de Virginia est violoniste dans un orchestre de tango. Virginia Tentindo accomplit sa formation aux écoles Manuel Belgrano, Prylidiano Pueyrredon et Ernesto de la Cracova, avant de réussir le concours d’entrée et de suivre avec succès les cours de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts. A sa sortie des Beaux-Arts, Virginia Tentindo loue dans le centre de Buenos Aires, avec une amie de dix ans son aînée, un entresol qui a l’avantage de posséder un four et deux vitrines donnant sur la rue, pour exposer ses sculptures. C’est ainsi qu’à l’âge de dix-huit ans, soit deux ans après avoir exposé en 1947 ses œuvres pour la première fois dans la Galerie Peuser, elle put ouvrir sa propre galerie, baptisée du doux nom de Vahiné. Pour rentabiliser l’affaire, outre l’exposition de ses œuvres et de celles de ces collègues de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts, la jeune artiste donne des cours de modelage. Virginia ressent le besoin de s’assumer dans l’exil, que le tango chante et danse. Avant de quitter son pays, elle présente ses sculptures et ses gouaches dans la Galerie Krayd en 1952 dans une exposition argentine intitulée « Huit Jeunes Artistes Surréalistes ».
En 1953, elle quitte Buenos Aires avec ses amis Osky (le plus grand dessinateur de B.D. des années 50) et sa femme Ruth Varansky. Virginia Tentindo rejoint Naples en passant par Gênes, où se trouve une partie de sa famille. Durant son séjour à Naples, elle approfondie ses connaissances de la céramique et apprend la technique des émaux à Vietri sul Mare. Néanmoins, son désir est de venir s’installer en France. En septembre 1953, Virginia Tentindo arrive à Paris. L’émigrée argentine y est mal accueillie. Le combat commence et tout d’abord pour subsister : elle modèle des objets en terre cuite et travaille au noir dans des conditions difficiles, avant de regagner le soir une chambre sans électricité ni confort. Ce combat, elle le mènera seule durant dix ans. Puis, en marge de divers travaux, comme celui de décorer des boîtes à bonbons pour la maison Fouquet, Virginia Tentindo devient la secrétaire (assistante documentaliste) du poète surréaliste Philippe Soupault, pour qui il fait notamment des recherches dans les bibliothèques. Virginia Tentindo retrouve à Paris son amour de jeunesse : le peintre surréaliste gréco-argentin Juan Andralis (1927-1994). Deux ans plus tard, en 1955, elle retrouve également le peintre et sculpteur argentin Julio Silva, qu’elle épousera en 1959 et avec lequel elle aura deux enfants : Olivier et Stella.
En 1960, Virginia élargit le spectre de son art, en devenant créatrice de personnages en petit format (30 cm), grâce au cinéaste Abel Gance, qui pour son film Austerlitz, lui commande cinquante sculptures de figurines, d’après Le Sacre de Napoléon (1805-1807) du peintre Jacques-Louis David. Neuf plus tard, en 1969, elle réalisera les poupées du remarquable film de Nelly Kaplan, La Fiancée du pirate. Le couple Silva-Tentindo installe un atelier dans la maison familiale et travaille de concert à des œuvres graphiques, des travaux publicitaires et des illustrations diverses. Mais bientôt, après plusieurs périodes de turbulences, le couple se sépare définitivement. Virginia reprend son indépendance et doit assumer seule sa subsistance et celle de ses deux enfants. C’est ainsi qu’elle entame une carrière de graphiste et de maquettiste pour différents éditeurs dont le magazine Science & Vie.
En 1974, Virginia Tentindo s’installe à Pietrasanta, en Toscane, où elle apprend à travailler le marbre, à Torano près des célèbres carrières de Carrare. Dans les fonderies de Pietrasanta, puis de Bologne, elle commence à réaliser ses bronzes. En 1979, Virginia Tentindo installe son atelier au célèbre Bateau-Lavoir, à Montmartre dans le 18e arrondissement de Paris. Ce dans ce lieu que va travailler Virginia, tout comme l’un de ses amis, le peintre surréaliste hongrois Endre Rozsda. Dès lors, son œuvre, saluée et admirée par des personnalités aussi exigeantes que Nelly Kaplan, Julio Cortázar, Dolfi Trost, Théodore Brauner, José Pierre, Pierre Alechinsky ou Sarane Alexandrian, sera présentée dans de nombreuses expositions internationales, collectives et personnelles (130 expositions à 2013).
En 2011, l’Université de Florence et l’Accademia delle arti del disegno, avec le concours de l’Institut Français de Florence et du Centre de recherche sur le surréalisme, lui ont consacré un colloque, sous le titre de : « Les Chimères surréalistes de Virginia Tentindo », en même temps qu’une rétrospective, « Virginia Tentindo, Sculptures, Dessins », à l’Accademia delle arti del disegno. A cette occasion, fut projeté le film de Fabrice Maze et Jean-François Rabain Minimes Innocences consacré à Virginia Tentindo, soit à l’inventrice d’un monde dominé par le mythe, la poésie et l’érotisme ; un monde onirique qui ne cesse d’explorer davantage, toujours davantage, tant la matière que les arcanes de l’être, tout en prolongeant le surréalisme, dont elle est en sculpture l’une des représentantes, comme l’a écrit Françoise Py et avant elle, José Pierre (in L’univers surréaliste, Somogy, 1983).
El fuego ! C’est cela Virginia Tentindo, le tango du Feu de la vie et de la passion ; le Feu du désir et de la poésie ; le Feu de la métamorphose et celui de l’alchimiste qui, de son Athanor, ressort de l’or émotionnel en terre-cuite : un Chat d’octobre ou une Lionne des jours Terre-Lune. Virginia aux mains de flamme sculpte le feu sous la cendre.
Christophe DAUPHIN